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À PROPOS

Dans ses peintures Michel Lévy bouleverse la notion de représentation et transpose l’image concrète des formes sensibles dans une réalité abstraite, conceptualisée et déformée par un langage et une technique picturale bien personnelle. La matérialisation de cet espace nouveau lui permet d’aborder le monde d’une façon totalement singulière, en oubliant la perspective universelle, pour objecter une nouvelle perception de l’espace ; se focaliser sur la couleur, la lumière, et la constitution d’une pleine image par la multiplicité de petites perceptions saisies par le corps en mouvement.  
 Dans ces œuvres, Michel Lévy sépare la problématique de la mise en espace, de d’autres préoccupations profondément cézanniennes, comme le pouvoir constitutif de la couleur. Les angles surréalistes, les facettes qui brisent les volumes, leurs formes épurées n’apparaissent plus comme le résultat d’une décomposition. Elles s’affirment pour elles-mêmes et structurent la toile par une vigoureuse architecture de lignes et d’angles qui nous permettent de redécouvrir pleinement la dimension sensuelle que procurent à la peinture les effets chromatiques. 
 

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Loin de n’être qu’une recherche formelle, formes et contrastes permettent à Michel Lévy d’aborder une question qui lui sera toujours chère, aussi bien en sculpture qu’en peinture : Par le biais de ces compositions, il recherche une intensité plastique équivalent à l’intensité de la vie.  
 
Inspiré du fauvisme, visible par une palette franche et pure, il prête à la couleur la tonalité d’une émotion et d’une sensation. Il ne s’agit plus de traduire les instabilités de la lumière, mais d’affirmer avec force le regard du peintre sur un monde auquel il donne ses couleurs cernées de noir ; une multitude de fragments formant un tout, voilà la correspondance des formes.  
 Des volumes schématiques à la géométrisation des formes, elles opèrent par ses mouvements une distorsion anatomique aux plans angulaires et nous emmène dans un univers multiculturel. De l’Asie à l’Orient oriental, en passant par l’Espagne, Michel Lévy nous fait voyager dans un univers sans frontière qui renoue avec le cubisme analytique et ses natures mortes. Il place pour en équilibrer les formes, les parallèles baroques de palmiers inventés, de vases et de fruits, de fleurs aux vibrations lumineuses, aux éclatements sensibles qui leur donne une sorte d’aérienne discontinuité pyramidale dans l’espace. Cette puissance de métamorphoses ne valent que pour ce qu’elles permettent de passages et d’inflexions méditatives entre le chatoyant et le dissonant.  
 Michel Lévy n’enferme pas l’émotion créatrice dans un procédé répétitif, il explore à partir des figures, des objets les signes, les formes, les couleurs, les matières : l’exaltation des sens et les traits veloutés de nos âmes ;  

« Le cubisme est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés non à la réalité de vision, mais à la réalité de conception. » Guillaume Apollinaire 

 

Altair EHRENTHAL

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